sources : courrier de l'Ambassade d'Allemagne - 18.10.2011
Bonne volonté
Les entreprises du DAX entendent, en outre, faire œuvre de transparence. « Nous ferons mesurer chaque année l’état de réalisation de ces objectifs », a déclaré Harald Krüger, directeur des ressources humaines chez BMW.
Kristina Schröder se félicite de ces engagements. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans sa stratégie basée sur le volontariat et la responsabilité plutôt que sur les quotas identiques pour tous et sur la contrainte. La ministre aimerait ainsi obliger les entreprises à se fixer elles-mêmes des objectifs pour promouvoir l’accès des femmes aux responsabilités, puis imposer des sanctions à celles qui ne respecteraient pas leurs promesses. Cela permettrait à chaque entreprise, dans chaque branche, de progresser au rythme qui lui convient, dans l’environnement qui est le sien, argue-t-elle.
Lenteur
Mais cette vision des choses ne fait pas l’unanimité. Au sein du gouvernement, la ministre du Travail et des Affaires sociales, Ursula von der Leyen, défend, elle, ardemment les quotas. Elle a vertement critiqué les engagements pris lundi, jugeant les critères retenus trop disparates et les progrès beaucoup trop lents. La part des femmes dans les directions des entreprises du DAX atteint 3,7 %, un « chiffre plus bas que terre », a-t-elle fustigé. « Vous ne pouvez pas continuer à ce rythme d’escargot ». Sa solution : imposer un quota de 30 % de femmes dans les conseils d’administration.
Quotas ou pas ?
Le contexte a, cependant, changé. Aujourd’hui, les entreprises allemandes font face à une pénurie croissante de main-d’œuvre qualifiée, et elles ne peuvent plus se passer des compétences féminines.
En outre, de nombreuses études ont été menées par des cabinets de conseil et des banques, tels que Goldman Sachs, McKinsey ou Deutsche Bank. Et la conclusion est partout la même : les entreprises sont plus performantes lorsque leurs directions affichent un haut niveau de mixité. Les entreprises à l’encadrement le plus féminisé attirent également plus facilement les jeunes talents, et elles se montrent plus réceptives aux besoins de leurs clients"... mais ne retombe-t-on pas dans les clichés trop faciles ?